Skip to main content

Qu’est-ce qu’une varicosité ?

La peau, constituée du derme et de l’épiderme, a une épaisseur d’environ 1mm. Dans le derme, chemine de petites veinules, invisibles à l’état naturel car d’un diamètre très fin (inférieur à 0,1mm). Lorsque ces veinules se dilatent au dessus de 0,1mm, elles deviennent visibles à travers la peau et forment ce que l’on appelle des varicosités ou télangiectasies.

Elles traduisent le début d’une mauvaise circulation veineuse, au même titre que des lourdeurs de jambe, des crampes la nuit, des impatiences dans les jambes, des fourmillements, des gonflements au niveau des pieds et des chevilles. Il ne s’agit donc pas d’une simple disgrâce physique, car négligées, les varicosités s’étendent petit à petit et constituent souvent la partie visible de l’iceberg.

Lorsque les signes de mauvaise circulation veineuse débutent, la prévention est possible à condition de faire l’état des lieux par un bilan médical éventuellement associé à un examen échographique et Doppler.

 Comment traiter les varicosités ?

Les varicosités en elle-même ne donnent pas de complications. Ce qui est important, c’est de vérifier l’état de la circulation veineuse sous-jacente. S’il n’y a pas de plainte esthétique, on peut choisir de les conserver, à condition d’appliquer les mesures préventives s’il existe une atteinte sous-jacente.

En revanche, si on veut s’en débarrasser, de nombreuses méthodes ont été testées : la microsclérose qui reste le traitement le plus efficace, le laser, l’électrocoagulation, les dermabrasions, l’ozonothérapie, la cryothérapie, les microphlébectomies.

Le laser continu

Proposé il y a une quinzaine d’années, il est aujourd’hui abandonné en raison du risque de pigmentation. Très récemment, sont apparus de nouveaux lasers. Les lasers ont une efficacité remarquable sur les angiomes plans (tache couleur lie de vin siégeant sur le visage, le tronc ou les membres) et les autres taches rouges vasculaires. Les résultats sont moins concluants en ce qui concerne les varicosités. La raison en est que le laser traite ce qui est rouge sur la peau à condition que le diamètre du vaisseau soit inférieur à 0,1mm et qu’il siège dans le derme superficiel. Or, les varicosités ont un diamètre compris entre 0,1 et 0,4mm, et siègent dans le derme moyen et profond, donc moins accessible au laser. De plus, le laser ne peut traiter les veines d’alimentation, plus grosses.

L’électrocoagulation

n’a d’indication que pour les vaisseaux du visage, c’est à dire la couperose. Au niveau du visage, on se trouve au dessus du coeur, la pression est donc inférieure, ce qui élimine l’existence de veines d’alimentation et rend le traitement plus facile.

Les dermabrasions et les cryothérapies

sont surtout intéressantes pour les lésions épidermiques mais agissent peu au niveau du derme.

La sclérothérapie

demeure le traitement de base des varicosités, parfois associée aux microphlébectomies.
On injecte dans ces miniveinules un liquide sclérosant très doux. Le geste est pratiquement indolore mais doit être répété deux à trois fois, avec des doses progressivement croissantes.
Les résultats sont excellents dans 70% des cas; moyens dans 25% des cas : les capillaires palissent mais ne disparaissent pas tout à fait. Il faut savoir que la plupart du temps, les varicosités réapparaissent un an ou deux ans plus tard, ce qui oblige, à faire des séances d’entretien.